jeudi 15 décembre 2016

Hic & Nunc nouvelle saison !

Hic & Nunc : l'atelier intergénérationnel à Bordeaux


L'atelier Hic & Nunc a repris de plus belle cette année ! Il regroupe près d'une quinzaine de participants : résident(e)s de l'EHPAD, étudiants, service civique, salariée, retraitée. 

Eléanore et Claire, étudiantes à l'IUT carrières sociales (qui participent à l'atelier et en ont fait le sujet d'un projet d'études tutoré) ont pris quelques photos de l'atelier. Les voici ! 


atelier théâtre bordeaux intergénérationnel

atelier théâtre bordeaux intergénérationnel

atelier théâtre bordeaux intergénérationnel

atelier théâtre bordeaux intergénérationnel compagnie la nuit venue


atelier théâtre bordeaux intergénérationnel compagnie la nuit venue

Bonnes fêtes de fin d'année à tous !

mardi 11 octobre 2016

Reprise de l'atelier théâtre 2016/2017

Le 28 septembre les participants de l'atelier théâtre, le personnel de l'EHPAD Grand Bon Pasteur et la Compagnie La Nuit Venue se sont réunis pour échanger autour de l'atelier Hic & Nunc 2016/2017.

Faire travailler son cerveau et ses émotions, être dans le vrai, retrouver la joie, tisser des liens, improviser, partager des bribes de vie...chaque participant a exprimé ses envies

En accord avec chaque membre de ce petit groupe déjà constitué, le créneau horaire des ateliers a été choisi. Mais il est encore temps de rejoindre l'atelier qui reste ouvert à tous pour plusieurs semaines encore !

--> Première séance le mercredi 12 octobre 2016 à 16h30


Quand ?
Retrouvez Jean-Stéphane Souchaud tous les mercredis de 16h30 à 18h30.

Où ?
L'atelier a lieu au sein de l'EHPAD Grand Bon Pasteur, au 6 avenue Charles de Gaulle (quartier Caudéran à Bordeaux).
Comment ?
Vous pouvez assister à votre première séance gratuitement. 
L'inscription à l'atelier est fixé à 10€ annuels. 

Renseignements et inscription :
- par téléphone au 06 71 59 01 25 
- ou par mail à centreressources.gbp@adgessa.fr

mardi 20 septembre 2016

Atelier théâtre 2016/2017 : réunion d'infomation de rentrée

La Compagnie La Nuit Venue et le Centre Ressources de l'EHPAD Grand Bon Pasteur ont le plaisir de vous annoncer la reprise de l'atelier théâtre inclusif Hic & Nunc

La poursuite de cet atelier a été retenue lors du dernier appel à projets lancé par la Ville de Bordeaux : nous bénéficions donc d'une aide de la Ville de Bordeaux et de la CAF de la Gironde qui nous permet de pérenniser cet atelier.

Une réunion d'information aura lieu mercredi 28 septembre à 18h30 au Centre Ressources de l'EHPAD Grand Bon Pasteur, au 6 avenue Charles de Gaulle - Bordeaux, quartier Caudéran.

Vous pourrez discuter avec Jean-Stéphane Souchaud, le comédien intervenant, lui faire part de vos envies mais aussi de vos disponibilités, afin de choisir ensemble le meilleur créneau horaire. 


Nous espérons vous voir nombreux !
 

lundi 30 mai 2016

Carnet de route #11 : une dernière séance ouverte au public

Samedi 28 mai la compagnie La Nuit Venue et l'EHPAD Grand Bon Pasteur présentaient une séance ouverte de l'atelier Hic & Nunc. 


Un temps de partage, d'émotions et de rires qui vient clôturer plusieurs mois de théâtre inclusif.
 
MERCI A TOUS 
POUR VOTRE PRÉSENCE ET VOTRE ENGOUEMENT !



Vous êtes déjà nombreux à nous avoir demandé de renouveler cet atelier dès septembre...nous espérons aussi pouvoir continuer cette belle aventure ensemble ! 

 

jeudi 28 avril 2016

Carnet de route #10 : l'atelier 2 vu par Dominique Unternehr

Dominique Unternehr, comédien de la Compagnie La Nuit Venue et intervenant de l'atelier théâtre, nous livre ses impressions sur l'atelier Hic & Nunc 2, composé de sept participants.

Après quelques semaines d'exercices d'improvisation, votre choix s'est porté sur un canevas mêlant du Tchekov et des anecdotes des participants. 
Pouvez-vous nous en dire plus ?

Le projet s’est porté sur un canevas mélangeant des extraits adaptés des Trois sœurs d’Anton Tchekhov et des anecdotes particulières, de sorte à ce que les participants gardent sans cesse un lien avec eux-mêmes et comprennent, à l’instar du groupe 1, que jouer consiste à mêler de la fiction à de la réalité. Les émotions ressenties par les personnages sont les mêmes que celles ressenties par les acteurs en de certaines circonstances.

Le choix d’Anton Tchekhov était très intuitif au départ : tout acteur qui a un jour joué un texte de cet auteur sait quel plaisir on prend à ces histoires à la fois drôles et touchantes, à ces assemblées humaines coincées dans des existences où la déception le dispute à l’espoir, l’échec à la réussite.

Comment a été accueilli ce choix ?

A l’usage, il apparaît que ce canevas met en avant le sentiment de la nostalgie, sentiment qui, on s’en doute, n’est pas absent du cœur des résidents en EHPAD, si ce n’est que, comme n’importe quel autre sentiment, il peut submerger une personne et, donc, être subi plutôt que vécu avec cette espèce de bonheur triste qu’il procure. La mise à distance que permet le théâtre lui donne, à ce sentiment, toute sa force dramatique. Le jeu conscient lui conserve toutes ses facettes, des plus grotesques aux plus sublimes.

Comment se déroulent les séances ?
A l’instar de la pièce de Tchekhov, nous sommes donc en présence de sept personnes dans un lieu unique (nous travaillons dans une salle d’activité qui a le mérite d’être meublée comme un espace de vie domestique, ce qui évite aux participants l’angoisse du « plateau nu »), un jour de fête, mais aussi le jour anniversaire du deuil d’un parent disparu. On s’occupe, on se réjouit, on gaffe, on s’agace, on vit. On évoque un passé radieux, évidemment fantasmé. On envisage un avenir radicalement différent, sans pour autant se résoudre à opérer des changements de mode de vie. On boit du thé, on bavarde, on se confie.

Les ruptures de ton sont constantes, c’est comme une descente émotionnelle en slalom. Rien ne se passe, ou si peu (en termes d’action), mais les mots virevoltent de part et d’autre, explorant des recoins d’histoire familiale plus ou moins bien digérée.


Comment s'est passée la réunion des deux groupes ?

Lors de la première réunion des groupes 1 et 2, les participantes âgées ont été invitées à prendre place dans cette scénographie qui leur est familière (au lieu de s’asseoir frontalement comme dans un théâtre) et elles avaient l’autorisation (pour ne pas dire qu’elles y étaient vivement encouragées) d’intervenir oralement, de réagir à ce qui se disait, d’entrer en conversation improvisée avec quiconque dirait quelque chose qui les interpellerait ou leur donnerait envie d’en discuter. 

Elles pouvaient aussi se mouvoir, agir dans la limite des actions possibles dans ce lieu : se servir du thé, manger une part de gâteau (nous avions tiré les rois, il y avait de la galette), changer de place, aller s’installer auprès de quiconque leur inspirait de la sympathie ou de l’intérêt.

Elles ne s’en sont pas privées, déstabilisant le groupe 2 d’une façon comique et émouvante, faisant apparaître de façon flagrante la nécessité d’une écoute accrue, celle de marquer une pause dans le déroulement textuel du canevas pour s’engager au présent dans une relation non écrite, voire non verbale.

Plaisir de l’expérimentation, qui fait remonter à la surface des fondamentaux si souvent sclérosés dans une pratique théâtrale, notamment professionnelle. 

Plaisir de la coprésence partagée, dont pas une seconde ne se perd.


Le mot de la fin ?

Loin d’être un atelier occupationnel, consommatoire, c’est un moment de partage durant lequel le théâtre est mis à l’épreuve des personnes, et non pas l’inverse. De sorte que chacun peut se sentir à égalité devant cet art qui, quelles que soient les conditions de son exercice, met l’humain en avant, dans ses invariants qui ne dépendent ni de l’âge, ni de la condition, ni, bien sûr, du « niveau ».

Nous pouvons donc dire, à ce stade, qu’il y a toutes les bonnes raisons pour jouer ensemble et prendre part, même modestement, au grand commentaire du monde que constitue le théâtre.

vendredi 18 mars 2016

Carnet de route #9 : l'atelier selon André

André, 91 ans, résidente de l'EHPAD Grand Bon Pasteur, est la doyenne de l'atelier !

Elle a répondu à quelques questions pour le blog d'Hic & Nunc 


Avez-vous déjà pratiqué le théâtre?

Oui, j'avais participé à un autre atelier de l'EHPAD en 2012. Le projet s'appelait "je ne peux faire autre chose que vivre" (dans le cadre de l'appel à projet du Conseil Général de Gironde intitulé Temps Mêlés)

Pourquoi avez-vous intégré l'atelier Hic & Nunc ? Qu'est- ce qui vous a donné envie de le rejoindre?

Le responsable de l'animation nous a proposé de venir. La localisation de l'atelier, au sein de l'EHPAD, m'a motivée à venir.



Comment vivez-vous les ateliers?

Je suis venue à l'atelier un peu par hasard, et il s'avère qu'en fin de compte j'apprécie beaucoup cet atelier et je prends du plaisir à revenir toutes les semaines.
J'y passe de bons moments !

jeudi 18 février 2016

Carnet du route #8 : l'atelier "anti-morosité" selon Isabelle

Isabelle, 47 ans, en recherche active d’emploi est la dernière arrivée de l’atelier, qu’elle a intégré en janvier 2016. 

Ce n’est pas une néophyte pour autant puisqu’elle fait déjà partie de l'autre atelier amateur de la Cie, qui se déroule dans les locaux de La Nuit Venue quartier St Paul : "J’ai été embarquée rapidement. Pendant 3 heures, on se retrouve avec des personnes que l‘on ne connaît pas (du moins au début) et on partage un moment de convivialité et de découverte dans un autre espace temps. J’ai rempilé en 2015 avec plaisir !"


Fan de théâtre, elle rejoint donc l'atelier Hic & Nunc en janvier et participe non seulement à l’atelier 1..mais aussi à l’atelier 2 !  

"Je suis tellement bien dans l’atelier Hic & Nunc que je participe aux 2 groupes. Les deux expériences se complètent et m’apportent beaucoup !

Avec les résidentes de l’EHPAD, la pratique des improvisations me convient tout à fait et les thèmes choisis « cassent les codes » si bien que ça se passe toujours dans la bonne humeur et les participantes redoublent d’imagination pour faire vivre chaque situation ! 

Le second groupe est tout aussi agréable mais plus studieux : le travail est plus conventionnel, basé sur un texte existant mais agrémenté de « tranches de nos vies » par Dominique qui y insère habilement des anecdotes que nous lui avons confiées…"

Une anecdote à partager ?

« J’adore les improvisations avec les résidentes car les situations cocasses donnent lieu à des moments de fous rires comme quand Janinne reçoit sa petite fille qui veut lui faire un cadeau de Noël : elle lui demande des dessous sexy avec un aplomb à toute épreuve ! Il fallait voir la tête de Cécile quand elle a entendu la demande… »
 
En résumé : « ces ateliers c’est l’anti morosité : à consommer sans modération ! »

mardi 2 février 2016

Carnet de route #7 : l'atelier 1 vu par Dominique Unternehr

Dominique Unternenhr, coordinateur du projet Hic & Nunc et intervenant de l'atelier théâtre se prête au jeu des questions-réponses sur les premiers mois de l'atelier numéro 1.



- Comment s'est formé le premier atelier du mercredi, de 16h30 à 18h ?

Le premier atelier a lieu à cet horaire pour permettre aux personnes âgées résidentes d’accéder à cette pratique dans un temps normalement dévolu aux animations.

La fréquentation de cet atelier, donc presque exclusivement composé de résidents de l’EHPAD, a fluctué sans réellement évoluer sur le nombre. Le groupe est à présent constitué de cinq personnes régulières : trois résidentes, une personne âgée venue du dehors et un jeune employé au titre du service civique.

Il arrive qu’une animatrice ou un(e) stagiaire se joigne au groupe pour le plaisir d’une ambiance à la fois souriante et active (les visiteurs sont acceptés à la condition que cela ne dérange pas les participants réguliers et que les visiteurs participent, ce qui se fait sans difficulté, les règles du jeu étant ludiques et simples).




- En quoi consiste les séances ? Quels "exercices" sont mis en place?

Quelques premières tentatives ont consisté à faire des tours de paroles sur des thématiques, à recueillir par écrit les témoignages et anecdotes pour en tirer des situations écrites. Mais il est vite apparu que les personnes participantes dans leur majorité avaient un rapport conflictuel à l’écrit. 

Cette piste a donc été abandonnée au profit de saynètes improvisées présentant des personnes âgées dans des situations plausibles et fantaisistes, souvent très drôles, mais faisant aussi apparaître des problématiques prégnantes chez les personnes du troisième âge, comme la paupérisation, le fossé des générations, les conflits internes, les rapports compliqués avec la famille, l’essentialisation des comportements.

Un grand nombre d’improvisations ont ainsi été mises au point, qui ont été autant d’occasions de créer des personnages « à côté » de ce que sont les personnes qui les interprètent.

Pour canaliser et développer le flux verbal, il a été décidé de bannir du vocabulaire toute forme de négations, celles-ci fermant la porte à plus d’écriture. On s’aperçoit alors que le joueur, ne pouvant purement et simplement s’opposer par une négation, se voit dans l’obligation (fictive) d’argumenter. Cette règle du jeu avalisée, les participantes ont développé une intelligence du texte tout à fait créative et maline, non dénuée d’humour.

- Quels "obstacles" rencontrez-vous avec des participants qui, pour la plupart, n'ont jamais fait de théâtre de leur vie?

Il a fallu expliquer en quoi la fiction théâtrale suppose que je suis réellement ici, à l’EHPAD, mais que je suis aussi dans un espace fictif où se déroule l’action. Nous ne sommes pas partis trop loin de l’EHPAD, en situant nos actions dans la chambre occupée par tel personnage, au restaurant, à la pharmacie, dans le tramway, espaces du quotidien dont les participants connaissent les proportions et conditions d’accès, mais aussi espaces de tous les possibles si insolites soient-ils.

Il faut préalablement faire comprendre en action ce qu’est ce personnage qui est moi en apparence mais n’est pas moi dans ses actions et réactions, même si j’en maîtrise le cours parce que je suis acteur et peux choisir toutes les orientations qu’autorise l’improvisation. 

-  Justement, quels personnages ont été créés ? 

Une vieille dame reçoit la visite de sa petite fille, laquelle lui réclame un scooter pour les fêtes de Noël. Cela n’étant pas dans les possibilités financières de l’aïeule, cette dernière met tout en œuvre pour satisfaire sa descendance, quitte à sortir de la légalité (cas observé au Japon, ce que raconte la pièce Toboggan de Gildas Milin).

Autre personnage : au sortir d’un loto, une personne âgée essaie à toute force de troquer un cabas qui lui fait double emploi contre une paire de boucles d’oreilles qui constituait le gros lot.

Enfin une dame âgée négocie son installation chez ses petits-enfants, bien qu’elle trouve son futur gendre insupportable de vulgarité.

Sur une tonalité comique (et les participantes éprouvent un plaisir flagrant à se projeter dans ces situations conflictuelles et insolites), nous tâchons de faire saillir des thématiques qui font ensuite l’objet de discussions, en fin de séances. Les participantes réalisent combien la forme est au service du fond.

- Quel bilan tirez-vous de ce premier trimestre ?

Une seule des personnes participantes avait eu l’occasion de faire du théâtre en amateur durant sa vie. C’est donc une première pour la plupart, et à ce titre, les aptitudes à s’approprier les quelques règles du jeu sont proprement étonnantes. 

La créativité constatée (verbale avant tout, évidemment) est considérable, et l’on s’aperçoit qu’on peut, à chaque séance, hisser la barre un peu plus haut.