Cette semaine c'est la benjamine de l'atelier Hic & Nunc qui prend la parole : Ninon, bientôt 20 ans, en troisième année de psychologie à Bordeaux.
Ninon a déjà foulé la scène dans ses années collège, en tant que musicienne : "On devait monter une pièce sur le petit chaperon rouge, sauf que là on mettait en scène le jugement du loup, dans un tribunal. J'étais le loup, et j'entrais en scène en jouant de la flûte traversière, marchant gaiement vers les accusations du tribunal !".
Une première expérience réussie qui la pousse à faire du théâtre au lycée, puis à la fac et l'année dernière avec l'association Cargo 209 où elle rencontre Dominique Unternehr, intervenant de l'atelier Hic & Nunc et Ali, participant.
Pourquoi avoir choisi l'atelier Hic & Nunc cette année ?
"Comme je suis en psycho je trouvais ça super chouette de faire un atelier dans un EHPAD: ça me donnait l'occasion de voir un peu les rouages de l'intérieur de ces établissements dont on parle de plus en plus dans les secteurs de soins. Du coup, je vais en profiter pour faire une partie de mon stage d'observation là-bas!"
Après 2 mois d'ateliers, qu'est-ce qui te plaît ?
"Au début c'était un peu étrange comme situation : je ne suis pas quelqu'un de très extraverti donc je n'étais pas très à l'aise. Mais plus ça va, plus je me sens bien. Même si parfois la motivation pour y aller n'est pas au plus haut, je suis toujours contente d'y être allée !
"Au début c'était un peu étrange comme situation : je ne suis pas quelqu'un de très extraverti donc je n'étais pas très à l'aise. Mais plus ça va, plus je me sens bien. Même si parfois la motivation pour y aller n'est pas au plus haut, je suis toujours contente d'y être allée !
J'aime bien travailler le théâtre avec Dominique, il a une façon d'aborder les choses qui est différente de celles que j'ai connues, il sait apporter quelque chose qui a du sens par rapport aux scènes, quelque chose qui n'est pas qu'une simple projection de sa façon de voir le théâtre sur nous. Hmmm, c'est pas très clair ! Disons que je le perçois comme une tentative de créer un terrain commun, entre ce qu'on lui a montré et sa façon d'imaginer la pièce. Il ne reste pas bloqué sur une idée, c'est facile de discuter avec lui, surtout qu'il a la langue bien pendue si le sujet de discussion le passionne !"
As-tu un souvenir à partager ?
"Les premiers temps, quand il n'y avait pas encore de texte écrits, on faisait pas mal de jeux d'improvisation, c'était plutôt marrant, parce qu'au début personne n'osait vraiment. Mais petit à petit, on s'est tous débloqués, ce qui donnait parfois des scènes très marrantes, en particulier quand on devait jouer une émotion et dire quelque chose de complètement opposé à cette émotion !"
